"Et maintenant on va où ?"

Édito du 21 avril 2016

 

 

«  Et maintenant on va où ? » : C’est le titre d’un film que j’ai beaucoup aimé : il me revient en mémoire alors qu’il nous faut tous ensemble donner suite concrète aux orientations reçues, priées et choisies par notre province pour l’avenir de nos paroisses. A la suite du concile provincial, chaque évêque a fait le tour des doyennés de son diocèse. Il s’agissait d’assurer la mise en œuvre de ce que l’Esprit avait dit à nos Églises. Pour moi, ce grand tour des doyennés a été un véritable bonheur ; pour au moins sept raisons.

 

La première ? Partout nous avons vécu des soirées imaginatives, pédagogiques, dans la joie de nous retrouver ensemble. Pour ma part, j’avais le bonheur de pouvoir partager avec 1500 à 2000 diocésains, parmi les plus responsables de la vie des paroisses, ce à quoi notre concile nous engageait.

 

La seconde ? Je suis sûr que les quatre mots orientant les années qui viennent sont entrés dans la mémoire de toutes les têtes : chacun, chacune peut les réciter ; chacun chacune sait que pour la vie de nos paroisses, nous sommes appelés à vivre une mission plus courageuse, une proximité plus réelle avec tous ceux qui sont loin de nous, une communion plus profonde et une délégation des responsabilités plus imaginative.

 

Une troisième ? Nous avons pris conscience que ces quatre mots ne valaient pas seulement pour les paroisses mais qu’ils étaient bons pour tous les mouvements, services  et aumôneries : il serait bon que dans les semaines et mois qui viennent, dans tous les groupes du diocèse, on se demande comment progresser  dans le courage au service de la  mission, dans la réalité de la proximité à vivre avec tous ceux qui sont éloignés de l’Eglise, dans la profondeur de notre communion et dans l’imagination pour déléguer et répartir les responsabilités.

 

Une quatrième ? Nous nous sommes dit partout qu’il valait mieux « un millimètre pratique qu’un kilomètre théorique » : cette citation du cardinal Decourtray que j’ai eu comme évêque lorsque j’étais à Dijon me reste en mémoire : il est si facile de ne rien faire en dessinant les kilomètres théoriques de tout ce qu’il faudrait réaliser et qu’on ne réalisera jamais ; mais choisir un millimètre pratique, un petit pas de progrès possible et vérifier en fin de chaque année qu’on l’a réalisé, peut- être mal d’ailleurs : cela, c’est beaucoup plus humble et réaliste.

 

Une cinquième ? Nous avons vu partout qu’il serait bon de nous interroger sur les conseils de doyenné (ils sont appelés à coordonner davantage les formations) et sur les équipes d’animation de paroisses (EAP) : le concile suggère qu’on s’y partage deux par deux les tâches : deux personnes étant plus chargées de la mission, deux autres de la proximité avec les jeunes, les familles et les précaires, deux autres de la communion et de la solidarité et deux autres enfin pour imaginer les délégations nouvelles à confier, moyennant les formations à proposer.

 

Une sixième ? Nous avons vu que partout il serait bon de revitaliser nos petites « équipes relais » voire les « personnes relais » : elles sont le maillage le plus proche de tous les clochers, de tous les quartiers.

 

La septième ? Nous avons un an devant nous pour mettre en place la formation que nous croyons absolument nécessaire pour ceux et celles qui seront peut-être appelés dans les années qui viennent à être les « coordinateurs de paroisses ». Cette formation se fera très vraisemblablement dans les chefs lieu d’arrondissement ; elle ne sera pas longue mais elle sera profondément spirituelle et pastorale. Nous comptons bien préparer au début de l’année pastorale prochaine (de septembre à décembre 2016) la formation des formateurs ; il faudra aussi qu’avant l’été 2017 chaque paroisse trouve les trois, quatre, cinq, six personnes qui accepteront de suivre cette formation.

 

Merci à toutes les équipes de doyenné qui ont permis ces rencontres passionnantes.

C’est vraiment l’espérance d’un grand renouveau pour nos paroisses…

 

 

« Et maintenant on va où »? : nous le savons ! Et, « si nous le voulons, cela ne sera pas un rêve » !

 

 

                                                                                  + François Garnier

Archevêque de Cambrai

 

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Lundi 25 avril 2016 • 2400 visites

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