Transformer le risque en chance

... avec désormais très peu de prêtres Édito du 19 janvier 2017

Transformer le risque en chance

                                               … avec désormais très peu de prêtres

 

 

Il n’y a pas de quoi douter de la fidélité du Christ-époux à son épouse Église, mais les chiffes sont là : il y avait plus de 350 prêtres dans le diocèse il y a 15 ans ; il y en avait 260 il y a 10 ans ; il y en a 160 aujourd’hui dont 80 de plus de 75 ans.

 

Je me demande souvent ce que le Seigneur veut nous faire comprendre avec cette longue épreuve, malgré le bonheur de le servir que nous avons comme prêtres ou évêques, malgré toutes les initiatives heureuses du service des vocations et malgré le nombre incalculable de nos prières et chapelets pour que des jeunes entendent aujourd’hui son appel à tout quitter pour le suivre. Il veut peut-être nous dire quelque chose de très simple : en étant très nombreux, les plus anciens parmi nous, ont connu des curés chargés de mille habitants ; ils avaient l’habitude de « tout faire », n’ayant besoin que de quelques personnes généreuses pour « aider monsieur le curé »… En devenant très peu nombreux, nous voilà acculés à retrouver ce que nous n’aurions jamais dû oublier depuis les 12 apôtres, à savoir que les ministres ordonnés, diacres, prêtres et évêques ne sont que les quelques uns au service de tous les baptisés-confirmés, ceux-ci étant au nom de leur baptême les premiers responsables de Jésus, de l’Évangile et de l’Église ! Véritablement responsables dans l’annonce de la foi, responsables dans la prière et responsables de la mission dans le monde.

 

Oh, certes, l’Église ne peut pas vivre sans les ministres ordonnés, mais ces derniers sont les « entraineurs-arbitres » de tous les baptisés qui sont sur le terrain pour faire gagner Dieu et le monde ! Je me sers souvent de cette parabole sportive avec les enfants malgré ses quelques limites.

 

Nous voilà devant le défi de transformer le risque de désespérance en chance de renaissance : çà n’est pas pour rien qu’un des fruits majeurs de notre « Concile du LAC » viendra de la réussite de la formation « Pierre et Paul » (cf. page suivante). A nous tous de la permettre !

 

 

 

+  François GARNIER
Archevêque de Cambrai

 

 

 

Pour la mise en place dans le diocèse de Cambrai

du nouveau parcours

« Pierre & Paul »

 

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C’est quoi ?                              

Une  catéchèse fondamentale donnée sur un an et proposée chaque année pour des adultes appelés par leurs responsables, notamment par les doyens avec leur conseil de doyenné.

 

 

Pour quoi ?               

 

Pour former un « vivier » de baptisés, hommes et femmes, qui pourront être appelés à animer, avec leurs forces et leurs faiblesses, la vie des communautés de base, des équipes relais, des fraternités locales. Il s’agit de former celles et ceux dont nos communautés ont et auront besoin, pour vivre au mieux leur mission dans notre société.

 

 

Comment, pour commencer en septembre 2017 ?        

       

  • Il y aura 5 zones de formation :                       

Cambrai / Douai / Fourmies/ / Maubeuge / Valenciennes.

 

  • Dans chaque zone, un (ou plusieurs) groupe(s) de 20 à 25 participants appelés (cf1) sera (seront) constitué(s).

 

  • Chaque participant pourra choisir  son lieu de formation (le plus pratique pour lui).

 

  • Le programme de formation (8 rencontres sur l’année) est prêt et sera communiqué à chaque participant appelé. Les équipes de formateurs-moniteurs seront constituées et préparées pour la rentrée 2017.

 

  • Dans chaque zone de formation, on aura prévu des locaux adaptés et accueillants. Il sera bon que pour chaque lieu, soi(ent) désignée(s) une ou deux personnes  qui auront le souci de la logistique et de la convivialité.

 

 

  +  François GARNIER

Archevêque de Cambrai

 

Article publié par Cathocambrai • Publié le Lundi 06 février 2017 • 2646 visites

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